éd. Gallimard, mai 2002
Planète découverte il y a plus d’une centaine d’années, en orbite stable autour d’une étoile double, Solaris se révèle être le plus grand mystère scientifique de tous les temps.
Ce monde est recouvert d’un océan protoplasmique étrange, capable de modeler, créer en un instant des univers puis les engloutir.
Répondant à l’appel de détresse lancé par son ami Giberian, le commandant du Prométhée, le Pr. Kris Kelvin décide de se rendre à son bord. Une fois sur place, il découvre que Giberian s’est suicidé et que les deux autres scientifiques présentent des signes aigus de stress et de paranoïa. La solaristique est dans l’impasse.
Huis clos propulsé à des années lumières de toute civilisation, Lem interroge les sciences. En présence d’un vaste cerveau liquide capable de créer, anéantir, ressusciter, bien que l’homme soit parvenu à la surface, à portée d’expérimentation, ou de savoir, le mystère demeure. Et l’homme reste seul face à une limite – toute forme de pensée humaine est anthropomorphique – une hérésie – valable qu’à ses propres yeux – un dilemme entre raison scientifique, chimère, miracle.
Publié en 1961, Solaris a inspiré trois films :
Solaris de Boris Nirenburg et Lidiya Ihimbayeva réalisé en URSS pour la télévision soviétique en 1968 ;
Solaris d’Andrei Tarkovsky, sorti en URSS en 1972 ;
Solaris de Steven Soderbergh, sorti aux États-Unis en 2002
et un opéra :
Solaris (2010-2012), composé par Detlev Glanert, sur un livret de Reinhard Palm
«Nous ne recherchons que l’homme. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs.»Stanislas Lem